La Proposition
Florian Philippot
> Source : Programme du candidatÉlectrification de la ligne reliant Paris à Troyes.
L’analyse de l’Institut Montaigne
En quelques mots
Selon les études récemment mises à jour, l’électrification de la ligne reliant Paris à Troyes coûterait au total 320 M€.
Les Contrats de projet État-région (CPER) 2015-2020, liant la région Champagne-Ardenne et l’État, d’une part, et la région Ile-de-France et l’État, d’autre part, prévoient la réalisation d’une première phase des travaux, pour un total de 169 M€, répartis dans chaque CPER pour moitié. La région Champagne-Ardenne apportera 27 M€ au financement de cette première phase.
Le financement de la seconde phase, s’il se faisait selon le même schéma, porterait le coût total pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine à environ 50 M€, le reliquat étant à la charge des autres acteurs (région Ile-de-France et, éventuellement, État).
En détail
L’électrification de la ligne ferroviaire reliant Paris à Troyes en Champagne-Ardenne est une revendication ancienne. Défendue par de nombreux élus locaux, elle a notamment été inscrite dans plusieurs contrats de projet État-région (CPER) successifs, mais des retards nombreux ont freiné la réalisation des travaux.
L’objeciif de cette électrification est de moderniser la liaison ferroviaire entre Paris et Troyes, afin d’améliorer la qualité du service (régularité, ponctualité des trains) et l’attractivité du territoire. L’électrification se situe par ailleurs dans le projet plus large de réalisation de la ligne à grande vitesse (LGV) Est.
Ce projet suppose des travaux qui ne concernent pas tous la future grande région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine : une partie de la voie à électrifier se situe en effet en région Ile-de-France.
Au total, pour les deux régions, le coût du projet, d’abord estimé à 270 M€, a été récemment réévalué à 320 M€.
Les CPER 2015-2020 conclus entre la région Champagne-Ardenne et l’État, d’une part, et entre la région Ile-de-France et l’État, d’autre part, relancent le projet d’électrification de la ligne Paris – Troyes. Ils opèrent un découpage du projet en plusieurs phases. La première phase consiste en l’électrification du segment allant de Gretz-Armainvilliers à Nogent-sur-Seine et s’accompagne de divers travaux annexes (rénovation d’un poste de signalisation, d’ouvrages d’art, etc.).
Cette première phase représenterait 169 M€ d’investissement, répartis pour moitié dans chaque CPER (soit 84,5 M€ pour chaque CPER).
Au sein de chaque CPER, des co-financements sont mis en place. Ainsi, pour la région Champagne-Ardenne, le schéma de financement retenu est le suivant :
Au total, la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine supportera donc 32,04 % du coût total de cette première phase dans la région, soit 27 M€.
Un financement devra ensuite être mis en place pour la seconde phase du projet, dont le coût devrait être d’environ 150 M€, correspondant au coût total du projet, 320 M€, moins le coût de cette première phase.
Deux hypothèses doivent être faites pour la répartition du coût de cette seconde phase, en prenant pour modèle les choix retenus pour la première phase :
- coût réparti à parité dans chaque région (50 % pour la région Ile-de-France ; 50 % pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine) ;
- co-financement du coût total dans chaque région selon les mêmes clefs de répartition que lors de la première phase.
Sous ces deux hypothèses, la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine aurait à supporter un coût supplémentaire de 24 M€ pour la seconde phase (correspondant à 32,04 % de la moitié de 150 M€).
Au total, l’électrification de la ligne Paris-Troyes (phases 1 et 2) aurait donc un coût d’environ 50 M€ pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Sources
- Programme de Florian Philippot ;
- CPER Champagne-Ardenne 2015-2020.