De toutes les régions fusionnées, la nouvelle future région normande est l’une de celle qui revêtait le plus d’évidence et de limpidité.
Le long de la côte normande – une des premières façades maritime d’Europe, tournée vers le Royaume-Uni et l’Europe du Nord et comprenant un des grands ports maritimes les plus important du pays (Le Havre), ce nouveau territoire constituera une des régions les plus dynamiques de la France avec 3,4 millions d’habitants produisant plus de 86 milliards de produit intérieur brut par an.
La fusion permettra, de plus, à une région à dominante agricole, la Basse-Normandie, de se fondre dans un espace plus industrialisé, la Haute-Normandie, laquelle apportera, dans ce nouvel ensemble, des secteurs industriels de pointe tels que la plasturgie, la pétrochimie et un complexe portuaire commercial et, donc, une ouverture à l’international de rang mondial.
Le PIB par habitant moyen de ce nouvel ensemble devrait alors s’établir à plus de 25 900 € par habitants. Ce nouvel espace hérite d’une situation financière saine : les deux conseils régionaux ont souligné que la nouvelle région normande deviendrait la région française la moins endettée, avec une dette de l’ordre de 161€ par habitant.
Dans ce contexte, ce nouvel espace, riche d’une superposition adéquate entre identité régionale et délimitation administrative, devra parvenir à relever trois défis.
• Conduire une politique habile de financement d’investissements entre une Haute-Normandie en proie à des restructurations industrielles de grande ampleur et une région Basse-Normandie bien plus rurale et moins densément peuplée ;
• Maintenir un niveau maîtrisé d’endettement entre une Haute-Normandie dans une dynamique de réduction de son encours et une Basse-Normandie à l’endettement en croissance ;
• Enfin, la future région Normandie devra trouver des points de convergence dans ces priorités politiques. Au-delà des problématiques d’enseignement, d’apprentissage et de transports qui sont convergentes, les futurs conseils régionaux devront définir des objectifs communs en matière de soutien à l’activité économique et à l’aménagement du territoire.