La Proposition
Jean-Jack Queyranne
> Source : Programme du candidatUne vitrine unique en Europe d’une offre de formation, du développement économique et de l’emploi dans les filières du sport, devenir une référence nationale d’accueil des fédérations sportives et contribuer à la formation des bénévoles
L’analyse de l’Institut Montaigne
En quelques mots
La proposition de Jean-Jacques Queyranne est de créer des campus du sport, lesquels devraient constituer « une vitrine unique en Europe d’une offre de formation, du développement économique et de l’emploi dans les filières du sport, devenir une référence nationale d’accueil des fédérations sportives et contribuer à la formation des bénévoles ».
La proposition apparaît sous une forme différente dans le projet du candidat. Ce dernier s’engage, dans la thématique « sport, culture et création » à « supporter les 2 millions de licenciés et contribuer à la formation des bénévoles ».
La proposition du candidat s’inspire du changement intervenu dans la région Bretagne, en 2011, qui a vu son centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS) devenir un campus d’excellence sportive, prenant la forme juridique d’un groupement d’intérêt public (GIP).
Les quatre missions du campus de Bretagne (organisé autour d’un unique site à Dinard) sont les suivantes :
- l’accueil de séjours sportifs, culturels et de séjours scolaires ;
- la formation aux métiers du sport et de l’animation ;
- l’excellence sportive à travers le soutien aux structures de haut niveau ;
- la recherche dans les domaines du sport et de la santé.
En adoptant l’hypothèse que la proposition du candidat est analogue à la démarche entreprise par la région Bretagne, on peut établir un chiffrage compris entre 31 et 48 M€.
La région pourrait prendre en charge la totalité des coûts d’infrastructure et une partie significative (25 à 35 %) du coût de fonctionnement de la structure, soit un montant total compris entre 16 et 29 M€ sur la prochaine mandature (de 2,5 à 4,8 M€ par an).
Pour mémoire, le budget annuel en faveur du sport de la région Rhône-Alpes atteint 16,2 M€. Il s’agit donc d’un projet aux conséquences budgétaires significatives mais soutenables pour l’action de la nouvelle région en faveur du sport.
En détail
La région Rhône-Alpes dispose d’un CREPS présent sur deux sites – Voiron en Isère et Vallon-Pont-d’Arc en Ardèche.
On retiendra l’hypothèse qu’un seul de ces deux sites deviendrait un campus du sport.
D’après un rapport d’observations définitives du 21 août 2009 de la Chambre régionale des comptes de Franche-Comté consacré au CREPS de Franche-Comté, le coût total annuel du CREPS s’élevait à 3,02 M€ en 2007 dont 2,85 M€ de dépenses de fonctionnement et 0,17 M€ de dépenses d’investissement.
Les montants mis en évidence par un rapport d’observations définitives du 28 janvier 2014 de la Chambre régionale des comptes de Languedoc-Roussillon au sujet du CREPS régional sont du même niveau (3,5 M€ de dépenses de fonctionnement en 2011).
Compte tenu de l’ambition du projet et de la montée en gamme de la structure, il est retenu un coût annuel total compris, en fonction des différents scénarios, entre 4 et 6 M€ (dont 0,5 à 1 M€ au titre des dépenses annuelles d’investissement).
La région pourrait prendre en charge entre 25 % et 35 % des frais de fonctionnement de la nouvelle structure.
La région devra également prendre en charge la montée en gamme des infrastructures, estimée à 7 à 12 M€.
Au total, le coût de la proposition du candidat s’inscrit dans une fourchette comprise entre 31 et 48 M€.
Selon les scénarios, la part prise en charge par la région (qui comprend les dépenses d’investissement en totalité et environ un tiers des dépenses de fonctionnement) atteint entre 16 et 29 M€, soit un coût annuel compris entre 2,5 et 4,8 M€, ce qui représente 15,4 à 29,6 % des dépenses de la région en faveur du sport.
Sources
- campus-sport-bretagne.fr ;
- leprogres.fr ;
- bretagne.bzh ;
- creps-rhonealpes.sports.gouv.fr ;
- queyranne2015.com ;
- Rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes de Languedoc-Roussillon du 28 janvier 2014 concernant la gestion du CREPS de Languedoc-Roussillon pour les exercices 2006 et suivants ;
- Rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes de Franche-Comté du 21 août 2009 concernant la gestion du CREPS de Franche-Comté pour les exercices 2002 et suivants.
Difficultés éventuelles pour le chiffrage / aléas et incertitudes
- Absence de précision du dispositif.